17 septembre 2006

Journées du patrimoine



Pour les journées du patrimoine, entre deux averses, j'ai rendu une visite sentimentale au parc du château de Campagne. Evidemment, j'étais tout seul. Il appartient à l'Etat, qui en fait peu de publicité, et pour la circonstance, la Direction des Affaires Culturelles avait laissé le portillon entr'ouvert. D'habitude, il faut sauter le muret, juste à coté : j'ai apprécié le geste comme une attention particulière à mon égard.
Bien qu'il ne se visite pas (il est en cours de restauration, et vu les crédits de la DRAC, cela pourait durer encore un siècle ou deux), le château est un de mes préférés en périgord car il présente, avec ses dépendances, un amalgame de styles rarement rencontré.
C'était à l'origine une tour du XII ème, agrandie au XIIIème, puis agrandie, remaniée, modifiée perpétuellement jusqu'au XIXème. Seule la boite aux lettres "vert pomme" que l'on devine sur la grille d'entrée est du XXème finissant.
Il a eu son heure de gloire comme place forte au temps ou les Français et les Anglais se disputaient la province d'Aquitaine, avant que ces derniers ne l'emportent - tardivement mais semble-t-il, définitivement.
A part cela, il a traversé les siècles sans autre gloire (mais aussi sans plus grand dégat que les ajouts, souvent heureux, faits par ses propriétaires, les marquis de La Borie). On dit que Turenne y séjourna.

For the "days of inheritance", inbetween two downpours, I made a sentimental journey to the park of the castle of Campagne. Obviously, I was all alone. The castle belongs to the French State, and for this day, the Management of the Cultural Affairs had left the backdoor gate half-open. Usually, the low wall just near had to be jumped: I appreciated this peculiar care.
Although it is not open for visits (it is in the course of restoration, and considering the credits , that could last for one century or two), this castle is one of my preferred in périgord because he presents, with its dependences, an amalgam of styles seldom met. It was in the beginning a tower of the XII th, increased with XIII th, then increased, reorganized and perpetually modified until XIX th. Only the "apple-green" letter box which one guesses on the grille of entry is XXth finishing. He get his hour of glory as a fortified place when the French and the English disputed the province of Aquitaine, until English tourists won - late but apparently for good. Besides that, it went through the centuries without much glory (but with no more harm that the additions, sometimes happy, made by its owners, marquis of Borie). One said that Turenne remained there.

6 commentaires:

Cergie a dit…

Franchement, c'est lamentable, pourquoi tu as eu du soleil toi et pas moi ?
Il doit y avoir des noyers dans ce parc.

La technopole de Spie batignole était ouverte comme tous les ans, et depuis peu, mais j'y suis retournée car on n'a pas le droit d'entrer d'ordinaire si on n'est pas lapin, daim, héron ni badgé et comme les chats, je veux voir ou on n'entre pas d'hab. Les accompagnateurs (un par personne, on n'était pas nombreux) m'ont fait miroiter un magnifique noyer et pour finir on ne l'a pas vu.
Le responsable de la sécurité m'a glissé sa carte.
Ne te fais pas des idées. Il a en dehors un petit orchestre de chanson française et cherche des engagements.
Et la maison de Gérard Philipe qui est fermée pour réfection, j'ai rendu visite à ses pauvres serres et ses murs à pêches (plus de pêchers car tu sais qu'un pêcher ça vit que 30 ans). Pareil, c'est incroyable, il y a un tout petit mur d'enceinte et on saute dedans comme on veut, faut que je retrouve le post que j'ai déjà fait dessus.

T'es courageux avec l'English aujourd'hui, dis donc !

Maxime a dit…

Eh non, pas de noyer : le noyer est l'arbre de la dordogne par excellence, mais c'est un manant, chassé des châteaux pour être relégué dans les terrains agricoles du domaine. Comme il se doit, le parc est planté d'espèces "nobles" (principalement des résineux).

Maxime a dit…

Pour le temps, pas réellement de soleil, mais des clin d'oeil de lumière entre les nuages bas, ce qui donne à la prise (exposée pour le ciel) une lumière économe du style "petits maîtres flamands".

Cergie a dit…

Tu es toi aussi un maître dans ton genre.
Tu pourrais faire de l’or avec ton art. Enfin, après ta mort, si t’es un vrai artiste.
Faudrait que j’arrive à éclairer mes photos. Je ne connais pas bien les fonctions que je peux utiliser.

J’ai réfléchi toute la nuit pour la bicoque que tu me présentes là. Je suis tentée, 145 000 €, ce n’est pas très cher, d’autant qu’elle semble bénéficier d’un micro climat. En même temps, j’hésite : je me sens pas le courage d’ouvrir et fermer tous les jours les fenêtres pour éviter que cela sente le moisi. Et puis c’est comme la bagnole, ce n’est pas cher à l’achat, mais faut pas oublier l’entretien.
Je n’aime pas trop les résineux en dehors de leur habitat naturel. Les noyers, paraît qu’ils empoisonnent au pied et rien ne pousse et leur ombre est si épaisse que le pèlerin qui s’endort en dessous attrape la mort. Ah ! C’est dur de trouver quelque chose qui me convienne ! Ne te décourage pas, continue à chercher et fais moi d’autres propositions.

Cergie a dit…

Y a des métayers ?

merlinprincesse a dit…

145,000 euros! C'est pour des pinottes comme on dit ici! :)
J'aime la photo, évidemment, mais ton texte m'éclaire beaucoup sur l'état actuel des pauvres châteaux abandonnés... Moi, être millionaire, je l'achèterais immédiatement. Y a rien comme ça par ici... Suis jalouse! :))))

Livres disponibles :
Paysages Limousins | Matière à réflexion | Lieux communs | Domaines publics

Contact : gaillard.maxime@gmail.com