06 décembre 2006

Fermeture définitive



Remarquable exemple de l'architecture sommaire des années 60, le vieux bâtiment du stade de Folles a aujourd'hui cédé la place à des vestiaires tout neufs, qui ne méritent pas la photo. Heureusement, l'ancêtre est toujours là : à la longue on s'y était habitué.

Remarkable example of the cheap architecture of the Sixties, the old building of the stadium of Folles has been replaced by brand new cloakrooms, which are not worth the shot. Fortunately, the ancestor is always here: after all, we got used to it since all that time.

4 commentaires:

Cergie a dit…

Tu vois, ta photo me file la nostalgie

Nous habitions à eragny près de conflans ste honorine et un bois jouxtait la maison
J'allais me promener toujours avec les enfants (2 à l'époque), j'étais enceinte de pierre et j'avais souvent avec moi aussi les enfants des mamans qui travaillaient

Il y avait une maison dans ce bois, tout à fait comme aspect ce que tu montres, bricolée Style bidonville
Il y avait un enclos avec des poules Tu connais les enfants, il fallait aller voir les poules
Ce qui est curieux est qu'il y avait aussi des branchages alentours comme si l'on voulait empêche l'approche...
Puis un jour, j'ai vu un gros homme, nous avons discutté: c'était un ancien marinier, et il vivait seul, isolé
Il regardait la télé "jusqu'au bout de la nuit", jusqu'au bout de la nuit, tu te rends compte, comme seul compagne la télé jusqu'au bout de la nuit

Je venais, il sortait, nous parlions, les enfants regardaient les poules
Et puis pierre est né, c'était l'hiver 84-85, quand il a fait si froid, le temps a passé
J'ai oublié la maison bricolée, je ne suis plus allée me promener par là

Un jour, Patrick a sorti les enfants, il est allé par là, il est revenu avec des oeufs: le vieil homme avait reconnu les enfants, il est rentré chez lui, il a ramené les oeufs

Je n'ai jamais revu cet homme, tu m'entends, jamais
Nous avons déménagé
Et de l'évoquer, j'ai une grosse boule dans la gorge et les yeux tout mouillés

Anonyme a dit…

Je me souviens m'être il y a bien longtemps déshabillé dans ces vestiaires avec d'autres que tu sais, dont aujourd'hui certains, comme disait Jean, « broutent les racines inverses de l'Hadès ». C'était un jour d'hiver froid, sec et venteux. Heureusement, il y avait du vin chaud à la mi-temps. Je me demande même si on n'en a pas un peu abusé. Et puis Folles, c'était bien : c'était la seule équipe de quatrième série du championnat du Limousin de rugby qu'on arrivait parfois à battre...

Maxime a dit…

Cergie, Christian :
Bon, alors je poste une photo conceptuelle avec des parallélogrammes biens nets, à la "Mondrian", et tout ce que vous trouvez à dire, c'est que ça vous rappelle des souvenirs ? Je rêve !
Je suis sur que Jean, où qu'il puisse être, doit bien rigoler : il aurait saisi tout de suite l'allusion aux années 60 !
Peut-être que j'aurais du l'intituler "trouvez l'intrus ", et l'on m'aurait répondu "le tuyeau de poêle, évidemment !"

Je plaisante, bien sur, car j'ai pris la photo sur un coup de coeur, et c'est seulement au recadrage que j'ai choisi de prendre mes distances sur la nostalgie, et de privilégier le graphisme, tout en conservant l'ambiance. Mais la nostalgie est toujours là... Merci de me tenir compagnie pour ce petit coup de blues.

Anonyme a dit…

Sans doute que le conduit d'évacuation de la fumée n'est pas étranger dans ce sentiment de désolation
Tout de suite on pense à un pauvre hére qui se terre derrière cette misérable façade
Et si tu avais cadré plus serré, qu'il y n'ait pas eu le toit (et le tuyau de poele, mais tu as eu du mal à y renoncer), on n'aurait vu que le coté esthétique, mondrian justement et non le coté humain

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