04 janvier 2007

la clôture (the fence)




Prise le 21 décembre, ver 15 H 30

Des lisses rustiques longent le parc, non tant pour guider les visiteurs que pour contenir le bétail de l'unique ferme de l'ile. Leur double, fidèlement, trace au sol un improbable chemin de fer qui serpente d'ombre en ombre. A l'inverse des clôtures modernes, elles épousent le relief et structurent le paysage ; Moins un obstacle qu'un cordon fluide, ou le trait de crayon d'un topographe soulignant une courbe de niveau. J'aime les clôtures lorsqu'elles ne délimitent pas l'espace abstrait d'un titre de propriété, mais la vivante diversité des sols et de leurs usages, épousant la boucle d'un chemin ou la corne d'un bois.

2 commentaires:

Cergie a dit…

Des lisses horizontales comme celles que nous avons mises au début pour délimiter le jardin de devant afin d'éviter que les voitures y montent; et que nous n'avons pas remplacées quand les poteaux ont pourri, la haie libre prenant le relai

Il y a ici des rails au sol des deux cotés: l'ombre impalpable à droite et les ornières creusées par un lourd tracteur à gauche

Manquent les lignes parallèles dans le ciel Elles sont aujourd'hui sur cergipontin

Maxime a dit…

Une barrière comme celle là, c'est bien aussi pour étendre le linge !

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