04 février 2007

neige:dernière (Snow, snow, go away)




Prise le 28 janvier à 10H

Comme la brume, la neige ne cache pas, mais au contraire dévoile; des lignes, le désordre ou au contraire l'ordre, témoignage de l'activité de l'homme : clôtures, sillons de fauche, tout ce qui marque la terre par au-dessus et se fond d'ordinaire dans les ocres ou les verts.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

étonnante ces lignes sur fond blanc :ce pourrait être une partition ou un cimetière
A Lorient (dont je suis originaire) nous avons un cimetière de bateaux qui ressemble beaucoup à cette photo suaf que le fond (l'eau) est vert et non pas blanc.

Marguerite a dit…

Je suis dans le même état d'esprit que Catherine :

Si la sonnerie au mort n’a pas retenti pour moi hier, je l’entends aujourd’hui, soufflée par les lèvres du clairon en de longues notes plaintives sur la plaine enneigée. Sans notion d’échelle, qu’elle semble vaste ta plaine... Les champs d’honneur, voilà à quoi me fait penser ta photo.

Les champs d’honneur de jean rouaut c’est un livre que j’ai ADORE qui m’a non seulement fait vivre la douleur des familles dans la quête des restes du soldat enterré hâtivement. Il m’a aussi fait respirer l’odeur du thym et de la garrigue, tant ses longues phrases sont imagées.

Anonyme a dit…

J'aurais bien aimé être dans le Limousin pour voir ces beaux paysages.
De Paris, on n'a pas exactement la même vue.
Malheureusement ce fond blanc n'était pas là pour Noël.
Ola a l'air de se plaire au milieu de tout ce blanc.
Espérons que l'on retrouve avant la fin de l'hiver d'aussi beaux paysages.

Chamamy a dit…

Le travail des hommes réduit à la simple expression de piquets fichés dans la terre,ces lignes resserées et interminables,l'homme occupe la campagne,laisse sa marque mais aujourd'hui la neige en révèle l'étendue mais aussi la précarité...

Maxime a dit…

Catherine :
C'est vrai, la neige et la brume gomment les repères d'échelle, et font naturellement basculer le promeneur dans une autre dimension, plus mystérieuse encore lorsque l'on n'a que la photo pour témoignage.

Marguerite :
Une belle évocation, pour cette photo, somme toute assez prosaïque. Ce ne sont, après tout que des éteules de maïs, et voici que ta remarque, par cet étrange rapprochement, me remet en mémoire le vers monstrueux de Péguy au cours de la guerre de 1914 : "Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés." Il est des aveuglements que l'on ne peut pardonner, même à un poète, surtout à un poète.

Flo : Content de t'accueillir sur mon blog ! Il ne peut y avoir de la neige tous les Noëls, et si ça peut te consoler, je t'assure que le Maillorat n'était pas très facile à vivre pendant cette période...Lorsqu'on n'est pas un labrador.

Cham': Dans le cas présent, la neige est aussi l'alliée du travail des hommes. La terre retournée se repose, et boit tout doucement l'eau qui s'écoule goutte à goutte tandis que la neige fond. Cette eau qui n'aura pas ruisselé sera bien utile une fois le printemps venu.

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