04 mars 2007

Vitrail (Stainglass)




Prise le 20 février à 14H

L'abbaye des châteliers fut construite en 1156, il y a environ huit siècles, et détruite au cours des guerres de religion.
C'est étrange comme en vieillissant le temps se rétrécit. Autrefois, "huit siècles" m'aurait semblé une bonne approximation de l'éternité. Aujourd'hui, c'est moins de 16 fois mon age, et j'ai presque l'impression que si je m'étais juste levé un peu plus tôt ce matin, j'aurais pu caresser du bout des doigts le vitrail fraichement posé.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

toi aussi tu cherches la porte ? J'ai vu Orphée quand j'étais petite et depuis je cherche le miroir qui pourrait me faire passer de l'autre côté du monde.

Anonyme a dit…

Intéressante réflexion sur le temps. Moi qui aurai mon anniversaire demain, je suis sensible aux années accumulées...

J'aime que ton titre soit précisément sur ce qu'il n'y a PAS dans ta photo. Je guette dehors l'ombre d'un paysage...

Et tu parles de guerres de religion. De famille protestante, j'ai été imprégnée tout enfant de l'histoire de ces persécutions. J'en ai gardé un faible pour toutes les minorités...

Cergie a dit…

Le temps tu en as eu une sacré maîtrise en tout cas, tu as bien rentabilisé ton bref séjour sur l’île de Ré. ("Le temps c'est de l'argent, quand tu n'en perds point tu en as toujours assez")
Tu nous régales de splendides images. (Question : quand as-tu trouvé le temps de dormir... ou plus si affinité ? Parce que la nuit apparemment tu étais aussi occupé à surveiller les alentours de l’hôtel (cf l'épisode de l'ange))

Cette photo me rappelle dans sa composition celle postée le 14 février. Composition parfaite dans son déséquilibre (plein-vide, droite-gauche). Une différence essentielle : l’échappée visuelle du viaduc était bloquée par un mur, celle de l’abbaye s’évade au travers d’un ciel léger…
Contraste de couleur et de texture aussi

Maxime a dit…

Je ne crois pas être beaucoup plus adroit qu'un autre en matière de photographie, ni plus assidu. Simplement je fais beaucoup de prises différentes d'un même sujet, en ne me fiant pas trop à la sureté de mon intuition. J'ai choisi celle-ci, parmi une dixaine d'autres de l'abbaye, en raison de l'écho qu'elle éveillait en moi à la relecture, et aussi parce qu'elle était foncièrement différente de toutes celles que je connais de cet édifice, au demeurant assez célèbre.
J'ai souvent le sentiment que le détail est plus évocateur que l'ensemble, peut-être parce qu'il ne lie pas l'imagination, et permet de mettre en lumière son propre fantasme.

Chamamy a dit…

Le temps s'accélère pour moi...
être happée par ce ciel ne me parait pas si terrifiant,il reste à passer encore par la grande porte avant de s'envoler telle une silhouette de Folon...

Maxime a dit…

Oui, voler à travers le vitrail, et se retrouver par magie dans un siècle passé, contemplant l'abbaye dans toute sa splendeur...

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