26 avril 2007

jaune sur mauve (yellow on mauve )




Prise le 22 avril à 12H
Ce n'est pas tout à fait la rencontre fortuite d'un parapluie et d'une machine à coudre sur une table d'opération, mais le contraste des couleurs entre des fleurs de genêt et des grappes de glycine est suffisamment rare pour mériter une photo.

16 commentaires:

Algoine a dit…

Ces couleurs me permettent de supporter la grise Bordeaux. Marre des vieilles pierres et des portes uniquement vert sombre, bleu sombre ou rouge bordeaux...
Faudra que tu nous la raconte en entier, l'histoire de "la rencontre fortute d'un parapluie et d'une machine à coudre sur une table d'opération" ! hahaha !

Anonyme a dit…

Cette rencontre ducassienne n'eut pas lieu sur une table d'opération mais, hélas ! sur une table de dissection (Mon beau navire ô ma mémoire Avons-nous assez navigué...).

Cergie a dit…

Citons aussi Juliette Gréco, son petit poisson son petit oiseau qui s'aimaient d'amour tendre, pour évoquer une rencontre fortuite
Le genet qui est un buisson, ancré dans le sol (et ici plaqué au mur)et la glycine qui est une liane aérienne palissée au même mur

Pour arriver à s'unir le genet s'est haussé du col et la glycine a incliné la tête...

Maxime a dit…

...Dans une onde mauvaise à boire, avons-nous assez divagué...
Pour arrêter de divaguer, et pour Jean, voici l'extrait en question des Chants de Maldoror
....
Une chouette, volant dans une direction rectiligne, et dont la patte est cassée, passe au-dessus de la Madeleine, et prend son essor vers la barrière du Trône, en s’écriant : "Un malheur se prépare." Or, dans cet endroit que ma plume (ce véritable ami qui me sert de compère) vient de rendre mystérieux, si vous regardez du côté par où la rue Colbert s’engage dans la rue Vivienne, vous verrez, à l’angle formé par le croisement de ces deux voies, un personnage montrer sa silhouette, et diriger sa marche légère vers les boulevards. Mais, si l’on s’approche davantage, de manière à ne pas amener sur soi-même l’attention de ce passant, on s’aperçoit, avec un agréable étonnement, qu’il est jeune ! De loin on l’aurait pris en effet pour un homme mûr. La somme des jours ne compte plus, quand il s’agit d’apprécier la capacité intellectuelle d’une figure sérieuse. Je me connais à lire l’âge dans les lignes physiognomoniques du front : il a seize ans et quatre mois ! Il est beau comme la rétractilité des serres des oiseaux rapaces ; ou encore, comme l’incertitude des mouvements musculaires dans les plaies des parties molles de la région cervicale postérieure ; ou plutôt, comme ce piége à rats perpétuel, toujours retendu par l’animal pris, qui peut prendre seul des rongeurs indéfiniment, et fonctionner même caché sous la paille ; et surtout, comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie !
...
les chants de Maldoror VI,3

Anonyme a dit…

Et ben moi je divague jamais...

Je vague dans les bois zombreux et jamais tu pourras photographier le jaune du genêt qui aime les lisières au plein soleil sur robe tricolore blanc brun roux de p'tit loup...

Sauf la nuit mais la nuit toi tu dors en même temps que le soleil...
Le clair de lune c'est pas bon pour les photos de fleurs...

Anonyme a dit…

Ben tout ça c'est pas de vagues hors sujet
C'est des exemples précis de machine à coudre et de parapluie...

Maxime a dit…

Cergie : sauf que, si je me souviens bien, le petit poisson et le petit oiseau ne se sont jamais rencontrés !
C'est une histoire d'amour qui finit mal...

P'tit Loup : un loup qui vague, c'est un peu nez qui voque... Mais photographier des fleurs au clair de lune, c'est peut-être une idée à creuser. Tout dépend de la fleur...
En attendant, je vais m'en aller vaguer pour un long week-end !

Marguerite a dit…

La glycine et le genêt se sont pas rencontrés non plus et pourtant ils sont de la même famille : des papillonacées légumineuses

C'est un amour platonique que tu nous a montré

Quoiqu'à l'INRA ils arrivent à concocter de sacrés hybrides
Ou même des gens comme le moine Clément qui a cré la clémentine

Bon long ouikend chaton, repose toi. Ne te lève pas trop tôt.

Anonyme a dit…

Très beau roman, Le nez qui voque...

Algoine a dit…

Oh les beaux chants de Maldoror dont je charge mon esprit juste avant d'aller me coucher pour une courte et impossible nuit (bordel cacophonique dans ma rue)qui ne me reposera certainement pas suffisamment pour survivre à la compétition de gymnastique de mon club qui va me phagocyter mon samedi de 8H à 21H !!!
argh. Kaï-kaï.

Anonyme a dit…

« La première chose, pour devenir célèbre, est d'avoir de l'argent. Or, comme tu n'en as pas, il faudra assassiner pour en acquérir; mais, comme tu n'es pas assez fort pour manier le poignard, fais-toi voleur, en attendant que tes membres aient grossi. Et, pour qu'ils grossissent plus vite, je te conseille de faire de la gymnastique deux fois par jour, une heure le matin, une heure le soir. De cette manière, tu pourras essayer le crime, avec un certain succès, dès l'âge de quinze ans, au lieu d'attendre jusqu'à vingt. »
Maldoror, Chant deuxième.

Algoine a dit…

Décidément Maldoror est fait pour moi : le bordel a continé dans ma rue la nuit de samedi à dimanche et je rempilais à la gym dimanche à 8H...
Cela fait donc 48H que de facétieuses idées de psychopathe virevoltent dans ma caboche...
GGGGRRRROOOOOOOOOOOOWWWWWWLLLL...

Nathalie H.D. a dit…

Comment en est-on passé au crime et au bordel alors qu'à l'origine se trouvait ce sublime accord floral ?

Non pas carpe et lapin (les histoires d'amour finissent mal, en général) mais couleurs complémentaires et donc nécessaires.
Tu es allé chercher cette improbable alliance, et elle est belle ! Idiote que je suis, j'ai d'abord pensé lavande en arrière-plan ! Comme si c'était de saison ! Pas de doute, vivre dans l'hémisphère sud ça vous dérègle l'horloge biologique !!!!

Anonyme a dit…

Great colors in this one!

Chamamy a dit…

Superbes couleurs
Glycine et genêt....j'imagine l'alliance de ces parfums de quoi faire perdre la tête aux laborieuses butineuses

Maxime a dit…

Marguerite : Il existe des genêts hybrides. Mais avec la glycine, je crois pas : un bon thème de recherche pour l'INRA !

Christian : je me disais bien aussi que je ne pouvais pas l'avoir inventé...

Jean : Je te laisse à ton dialogue avec Chris, par Isidore Ducasse interposé. C'est un auteur qui reste d'actualité à ce que je vois. Du coup, je citerai Jules Supervielle:

Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes,
Les uns parlant parfois à l’oreille des autres.

C'est vraiment un blog de haute tenue littéraire!

Nathalie : En fait, tout est parti d'une table de dissection, ce qui explique la tournure étrange de ce fil... Je crois bien que j'ai mooi aussi mon horloge biologique un peu dérèglée- sans doute le réchauffement climatique.

Kari : Happily these colors were by my door.

Chamamy : Tu as raison, les butineuses sont de la fête, et je ne parle pas des fleurs de cerisier !

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