Prétentieux ! (pretentious !)
Prise le 28 avril à 12H
Je suis trop bon public ; le premier m'as-tu-vu venu me fascine.
En plus, ce n'est pas une photo très originale. Mais j'imagine qu'il faut la faire une fois dans sa vie pour ne pas en garder de regret...
24 commentaires:
En faisant la roue, cet oiseau,
Dont le pennage traîne à terre,
Apparaît encore plus beau,
Mais se découvre le derrière.
[Guillaume Apollinaire]
c'est rigolo ; cette photo (enfin le sujet de cette photo) est une des premières que j'aie prises de ma vie J'avais 9/10 ans c'était au zoo de Barcelone et j'avais un instamatic Kodak...
ma petite madeleine à moi....
Une pensée émue pour le géant à qui le paon doit tous ses "yeux".
Pour le coup, une photographie qui vous regarde autant, c'est assez intimidant ^^
Christian : Mince alors, c'est vrai qu'il y avait une prise originale à faire... par derrière !
Catherine : Gamine ! Mon premier appareil à moi, c'était un Kodak Brownie-flash !
Jean : Bien vu ! ;-) Citons donc Ovide (en traduction tout de même) - cela fait une admirable légende.
Le dieu de Cyllène allait raconter cette histoire quand il vit que tous les yeux d’Argos, succombant au sommeil, s’étaient fermés. Aussitôt il se tait et, pour l’assoupir plus sûrement encore, il promène sur ses paupières languissantes la baguette magique. Puis, brusquement, tandis que la tête s’incline, il frappe de son épée recourbée à la jointure du cou et la fait rouler, toute sanglante, à bas de la roche, dont elle souille les flancs escarpés. Argos, te voilà gisant : la lumière dont tu animais tous tes regards s’est éteinte et tes cent yeux sont plongés dans la même nuit. La fille de Saturne les recueille ; elle en couvre le plumage de l’oiseau qui lui est cher et les répand comme des pierres précieuses sur sa queue étoilée.
Ovide, Métamorphoses, I, v.713-723
Lire, chez Phébus, la magnifique réécriture d'un certain nombre des Métamorphoses par le poète anglais Ted Hughes (Contes d'Ovide).
Et me revient la célèbre métaphore du paon-univers de Du Bartas (La Sepmaine, vers 171-184) que beaucoup de poètes baroques reprendront (quelle langue ! quelle richesse !) :
« Comme un paon, qui navré du piqueron d'amour,
Veut faire, piafard, à sa dame la cour,
Tasche estaller en rond les thresors de ses aisles
Peinturees d'azur, marquetees d'estoilles,
Rouant tout à l'entour d'un craquetant cerceau,
A fin que son beau corps paroisse encor plus beau,
Le firmament, atteint d'une pareille flamme,
Desploye tous ses biens, rode autour de sa dame,
Tend son rideau d'azur, de jaune tavelé,
Houpé de flocons d'or, d'ardans yeux piolé,
Pommelé haut et bas de flambantes rouelles,
Moucheté de clers feux, et parsemé d'estoilles,
Pour faire que la terre aille plus ardamment
Recevoir le doux fruit de son embrassement...»
WAOW !
Romain y dit BÔÔÖÖ ! Et aussi BÔÔÔÔN !
Exactement : pendant les banquets un paon sur un grand plateau avec les plumes au derrière (tu sais comme les poulardes on laisse toujours les plumes...) c'est beau et bon !!!
Ben p'tit loup lui y l'est végétarien alors y dit juste beau...
Le paon, je m'y connais en psy des zanimaux moi, y fait la roue (je sais que faire le roulé boulé dans la mousse, pas la roue et avec ma queue, je fais un éventail sur le coté) pour deux raisons : pour séduire ou intimider
Y t'a fait les zoeufs durs ou doux ce paon ?
(J'ai droit aux zoeufs, je suis pas végétarien intégriste)
Cette fois je vais dire Klimt le clinquant avec ce personnage (le buste du paon) mis en valeur par ce foisonnement d’ocelles dorés disposés d’une façon arithmétique par rapport à lui (je suis sûre qu’on pourrait en donner l’équation) et le crayonné entre les yeux
Le tableau de Klimt que je préfère est "le bébé"
Ce petit être éveillé dont seule la tête émerge d’une couverture d’apparat
Qui est né un an avant ma mère...
En fait la roue forme le back ground
Un cercle inscrit dans un rectangle
La quadrature du cercle... Comme celle des roues du charriot du monastère orthodoxe...
A y réfléchir, pas du tout la même que celle du monastère orthodoxe...
Extraordinairement graphique.
De la version en noir et blanc qui s'est ouverte au début j'ai pensé que ca pouvait être une gravure !
Et puis oui, il fallait la faire, cette photo là. Car enfin sinon ça sert à quoi que le paon se décarcasse?
Cela dit, tu vois, le premier m'as-tu-vu venu, ce ramène-sa-fraise qu'on prendrait bien pour une blonde, il inspire des poèmes à tomber à la renverse. Comme quoi il faut se garder de juger trop vite.
Et puis Klimt, oui, Klimt, absolument!
Christian : superbe et imagé, en effet...
P'tit Loup :
Personnellement, je n'imagine pas manger du paon, ça doit être un peu coriace, vu qu'en général on les laisse mourir de vieillesse.
Et ici, il s'agissait bien de séduction, non pour moi, mais pour deux dames paon qui se promenaient à proximité.
Marguerite : J'avais pensé à Lurçat, peut-être à cause de mon option très "déco" et symétrique, mais avec Klimt et ses dorures, tu mets en plein dans le mille !
Cergie : Peut-être pas la roue du charriot, mais surement celle de la brouette de Prévert :
Le paon fait la roue
Le hasard fait le reste
Dieu s'assoit dedans
Et l'homme le pousse.
Nathalie : J'ai bien failli la mettre en noir et blanc uniquement, justement à cause de ce coté graphique. C'est dans cet esprit que j'ai fait la série de photos, et je n'ai gardé que la plus symétrique. Pour finir, j'ai gardé la couleur, à cause de Lurçat - et de Klimt.
Une enluminure orientale...
Quel est ce génial peintre qui a orné ce bel oiseau?
Ta photo rend à merveille le graphisme et il aurait été dommage de nous priver de la couleur ;)
Dommage que son ramage ne séduit pas nos oreilles autant que son plumage,nos yeux!
Un gallinacé qui criaille désespérément "léon"finit par agacer les plus indulgents!
Quel graphisme !
Il n'avait pas l'air très content ce volatile...
Chamamy : j'ai lu qu'en orient, le paon est symbole de paix et de prospérité. Probablement parce qu'en période de guerre ou de disette, ils sont tous mangés !
Chamaille : Ce n'est pas pire que le troupeau de pintades que mon voisin avait imaginé de mettre dans son poulailler; je crois qu'à la longue, on s'habitue : ça doit bien dormir de temps en temps, ces bêtes là !
Anouschka : Je crois qu'il était très concentré sur la dame paon autour de laquelle il tournait ; sans doute avait-il d'autre préocupation que celle de se faire tirer le portrait !
Very pretty the photo and your fotoblog. Greetings
Dis donc heureusement qu'a christian, jean et moi paceque sinon l'a attiré beaucoup de pannes ce pan
Les pannes elles ont d'autres moyens de séduction que les pans
Regarde cellà, elle tourne sa tête, elle dit non alors que ça veut dire oui...
Je préfère cette photo là. Elle dit la vie, elle dit le désir
Elle est en trois dimensions et pas réduite à une image
Le pan, il regarde la panne et la panne détourne son regard
Le pan enveloppe la panne de ses plumes, comment veux tu qu'elle échappe à ça ?
On dirait qu'il va la prendre dans ses bras
Tu dis qu'y avait deux pannes, mais là, elle croit qu'elle est seule C'est elle qu'y regarde
Le plus beau c'est ces regards.
Grand loup y me regarde comme ça. Il tourne autour de moi et pis y me regarde comme ça. Et moi je tourne la tête mais j'y peux rien, je peux pas résister quand y me regarde comme ça... Alors on...
Oh ! T'avais remarqué ? On lui voit qu'une pattau paon !!!!
Je suis revenu commenter paceque c'est un nouveau message...
Un message en réponse à mon comment.
Merci
Comme Cergie elle avait fait un message en réponse à ton comment...
Mais toi tes messages y sont plus rigolos c'est pour ça que je vais jamais commenter chez cergie
Lui dis pas STeup
Merci d'être repassé, P'tit Loup !
En voyant la photo originale, c'est marrant, on ne dirait plus du tout un nombril !
Bravo pour la photo !
Wonderfull shots!
The one with King and Queen is superb too!
In the first the symmetry is stunning!
Enregistrer un commentaire