22 mai 2007

les touristes (the tourists)




Prise le 19 mai à 12H30

Ou "étude sur les forces centripètes s'exerçant au centroïde de nulle part". A midi, tous les randonneurs du plateau semblent s'être subitement matérialisés au pont-du-Tarn. Une fois n'est pas coutume, c'est l'occasion d'inscrire des personnages dans le paysage. Mais le rapprochement est bien étrange...

12 commentaires:

hpy a dit…

Je parie qu'il y avait plus d'une photographe dans le tas.

Vincent a dit…

Ca me rapelle mon stage de geologie, assis en tailleur par terre, avec mon petit cahier et mes crayons de couleur.

Nathalie H.D. a dit…

Randonneurs et photographes!
Pour moi au fond ca ne va pas tres bien ensemble. Si je prends des photos en chemin, je n'avance plus, je fais deux kms en deux heures, pas plus !!! Je marchais mieux quand je ne m'intéressais pas à la photo !

Cergie a dit…

Les solutions sont toujours les même pour construire les ponts de pierres. Comme déjà à l’époque mycénienne, en faisant des arcs pour répartir les charges. On le voit bien sur la photo. D’ailleurs on a construit les églises de cette façon, en allégeant de plus en plus.
Par contre c’est la mise en œuvre qui est différente, il y en a deux : en général on faisait appel à des compagnons maçons qui se promenaient avec leurs outils sur le dos
Ou bien on faisait un marché avec le diable pour qu’il fasse le boulot en une nuit.
C’est incroyable le nombre de ponts qui on été construit pas le diable en France et en général le diable se fait toujours avoir et fait un marché de dupe car en paiement en général il repart avec l’âme d’une chèvre.

Ces randonneurs savaient-ils le danger qu'il y a à être le premier à passer sur un pont ?

Marguerite a dit…

Les ponts sont des points stratégiques en cas de conflit : cible ou enjeu
Terrains neutres parfois

Dans un itinéraire ce sont des points noirs ça se vérifie avec cette photo : beau ralentissement. Ou plutôt stagnation.
Ce n’est pas toujours négatif. Cela me rappelle une belle histoire que j’aimais raconter aux enfants, le rhinocéros. Pas celui de Kipling, un autre qui s’était couché à l’entrée d’un pont.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les voyageurs (cela se passait dans un pays où on avait le temps de voyager à pied et où on n’était pas esclave de la montre) ont monté le bivouac, fait du feu, chanté, partagé le quignon de pain trempé dans l'huile d'olive, discuté, dormi. Au petit matin, le rhino était parti. Alors ils ont traversé le pont et de l’autre coté chacun s’est salué et est parti dans une direction différente
Une soirée et une nuit de belle rencontre par la grâce d'un pachyderme fatigué.

Je sais c'est barbant et didactique tout ça, tu préfères p'tit loup. Mais il est vexé je sais pas pourquoi. Il a dit qu'il partait en vacances dès aujourd'hui par l'itinéraire bis pour éviter les points noirs...
Remarque des points noirs il en a pas mal sur la truffe...

Peter a dit…

Bravo pour la photo... et les commentaires (particulièrement cergie et marguerite). On apprend des choses en visitant des blogs!!

Anonyme a dit…

j'aime beaucoup le regard de la dame en rose celle avec le bâton : " bon tu la prends ta §§§§§§§§§§ de photo, qu' on puisse repartir ....."
quand je prends des photos je suis toute seule : je déteste être avec quelqu'un qui me presse et me stresse.
bref il y a de la pression dans l'air....

Loes & Ronald a dit…

The Fellowship departs from Rivendel...
Love the compo!

Chamamy a dit…

y a de l'activité à tous les étages,ça me rappelle les livres pour jeunes enfants lorsqu'il y a une coupe pour bien expliquer :)

Algoine a dit…

Ce qui est étonnant, c'est le placement de chacun :
à droite, quatre debouts orientés dans le même sens et une assise nous tournant le dos ; en haut à gauche, cette femme au t-shirt orange si vif, par rapport aux tenues des autres, si bien que de part sa position (la plus à gauche et perchée sur le rebord du pont, au-dessus du vide.) et cet orange vif, elle oriente rapidement le regard du spectateur. Elle se démarque des autres, elle s'en isole même. La rebelle du groupe ?
En bas, le ou la photographe, avec des habits plus ternes que la perchée ; mais sa tenue rayée, son activité, sa position (accroupie) et son emplacement en bas au centre en fait un autre personnage singulier et nous permet de descendre le regard vers la bas de la photo.
On oriente alors notre regard vers la gauche (que photographie ce photographe ?), pour finalement revenir sur ce perso... Et découvrir le dernier personnage de cette photo, le plus discret, à peine visible et qui donc nous surprend par sa présence.
Sous le pont dans l'ombre, juste à droite du ou de la photographe...
Bref, bravo pour la composition.

Maxime a dit…

HPY : oui, des tas, dans le tas !

Vincent : Effectivement, là c'est pas les cailloux qui manquent. Mais aujourd'hui, j'imagine qu'on ne les dessine plus, on les prend en photo.

Nathalie : Voici bien mon problème; si je marche, je suis malheureux des photos que je ne prends pas, et si je prends des photos, les copains me regardent à la longue d'un drôle d'air...

Cergie : Je pense que tous les ponts sur le tarn ont été faits avec la seconde méthode. Cela expliquerait pourquoi on ne voit plus de chêvres sur le causse.

Marguerite : Elle est belle, l'histoire du rhino, et elle est surement vraie. Depuis, il y a des gos 4x4 avec des pare-buffles sur le devant; ça ne facile pas la convivialité !
Souhaites de bonnes vacances de ma part à P'tit Loup

Peter : les photos, je ne sais pas, mais marguerite et son alter-ego Cergie sont intarissables sur les sujets les plus variés. C'est une vraie chance de les avoir sous la main !

Catherine : C'est l'impression que ça donne, mais en fait, la dame est une parfaite inconnue et ignore que je prends une photo. Elle est juste bloquée : peut-être vient elle de se rappeler qu'elle a oublié de fermer le gaz?

Ronald : I didn't saw Elrond, alas...But the compo was what I searched when I took the shot ; it seemed to me very classical in a quite complex way ! Im very glad you noticed it...

Chamamy : c'est bien ce qui m'a amusé quand j'ai pris la photo : une composition fortuitement très classique et néanmoins complexe.

Jean : les deux remarques précédentes valent aussi pour toi. Je suis vraiement heureux de ta lecture de l'image, qui correspond exactement à la raison qui m'a fait la prendre, puis la publier. Tout à fait fortuitement, les personnages forment une composition en triangle, classique dans la peinture de la renaissance, et bizarement struturée autour de l'arche du pont.
Tu remportes le prix du meilleur lecteur, juste devant Ronald et Cham' !

Algoine a dit…

Yahou ! Champagne et confétis !!

Livres disponibles :
Paysages Limousins | Matière à réflexion | Lieux communs | Domaines publics

Contact : gaillard.maxime@gmail.com