17 octobre 2007

la falaise - the cliff




Prise le 14 octobre à 10H53 depuis les jardins de Marqueysac

L'un profondément enraciné dans le rocher, l'autre plus libre encore que les nuages. Deux être complémentaires d'un monde complexe, que la brume dévoile.
Parfois, du fond de mon lit, je m'imagine ouvrir les bras et survoler un paysage. Mais je ne sais lequel des deux je préfèrerais être. Au fond, je me reconnaitrais bien dans un arbre qui rêve qu'il est oiseau.

One has deeply taken roots in the rock, the other flyes mor freely than clouds. Two complementary beeings of a complex world, unveild by the rising mist.
Sometimes, from inside my bed, I imagine myself opening arms and flying above a landscape.
But I can't decide the one I would like to be from the bird or the tree. Actualy, I might be a tree dreaming that he is a bird.

13 commentaires:

standley a dit…

Magnifique prise de vue. Quel angle de prise de vue!

lyliane six a dit…

Qu'elles belles photos, vous êtes professionnel? La région est magnifique, j'admire les endroits que je regarde longuement et qui me calment, merci pour les "médicaments naturels".

Anonyme a dit…

Somptueux, cette falaise, l'alliance du minéral, du végétal et de l'aérien.

Au fond, en photographiant l'oiseau tu l'immobilises, parfaitement positionné pour l'éternité dans ton cadrage impeccable - ainsi tu le rends aussi immobile que l'arbre.... enfermés tous deux, l'arbre et l'oiseau, par la photographie ? Retenus dans une vie libre rêvée ?

Balivernes tout ça, ta photo est magnifique. Encore une que je t'envie...

J'ai adoré aussi texte et photo de ta "forêt sauvage" (foreign). Merci pour le plaisir magnifique de tes photos.

Anonyme a dit…

que dire? c'est beau

claude a dit…

Photo de toute beauté et texte poétique. Cela fait du bien pour commencer la journée ! Merci

Peter a dit…

Superbe! Une photo par un vrai photographe! J'ai réussi de photographier un condor que je vais montrer demain, malhuereusement un image très flou!

Lucie a dit…

Les deux corneilles volant de conserve, et l’arbre irrésistiblement attiré par le gouffre vers lequel il incline déjà, et dans lequel il tombera un jour...

Le mythe de la chimère ? La sirène, le centaure.
L’arbre oiseau...
Tu es encore beaucoup trop jeune pour te transformer en arbre.
Le mythe d’Icare, alors plutôt.
L’homme oiseau qui voulut aller toujours plus haut, et brûla ses ailes au soleil ?

Oh ben non. Pas d'accord. Rien de cela ne me plait. Ca finit toujours par une chute...

Anonyme a dit…

Elle est sublime ta photo, comme il doit les envier les oiseaux ce bel arbre lié au sol pour la vie ...
Bonne soirée
Adré

hpy a dit…

Est-ce que tu as réussi à libérer le condor qui s'était posé sur ta tête? C'est lui qui s'envole?

Algoine a dit…

N'était-ce pas Cergie qui avait comparé un oiseau noir à une serrure, sur une de tes précédentes photos ?
Nous assisterions donc au vol de deux serrures près d'un précipice.
Pour le coup, le tour de clé de périeux !!!

Anonyme a dit…

"Un arbre qui rêve qu'il est oiseau". C'est très poétique comme image. La photo est très belle, j'aime cette brume en arrière-fond. Les arbres accrochés à la paroi rocheuses sont synonymes de ténacité et de vigueur. On devrait en prendre de la graine dans nos vies, s'accrocher à quelque chose de solide, et rêver de voler.
Beau message, merci

Maxime a dit…

IL y a des images que l'on programme, que l'on calcule, d'autres qui vous viennent sur une impulsion, en cadeau. Celle-ci fait partie de la dernière catégorie. Cela tient un peu de la méthode de Prévert pour dessiner un oiseau.

Pour faire le portrait d'un oiseau

Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
C'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

Jacques Prévert

Chamamy a dit…

Merci à toi aussi pour ce cadeau et tous ceux que tu nous offrent jour après jour :)

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