06 janvier 2009

Les saules - the willows




Prise le 4 janvier à 9H30 au pont du Chambon (limite des communes de Folles et Bersac)

Ce cours qui serpente entre les saules, c'est l'Ardour. A peine une rivière mais déjà plus qu'un ruisseau à son confluent avec la Gartempe. Il parcourt les terrains aurifères entre Marsac et Folles en passant par Laurière, et quelques orpailleurs nostalgiques y plongent encore leur battée. Ce dimanche, la chance était de mon coté...

20 commentaires:

Anonyme a dit…

There is a willow grows aslant a brook,
That shows his hoar leaves in the glassy stream.
There with fantastic garlands did she come
Of crowflowers, nettles, daisies, and long purples,
That liberal shepherds give a grosser name,
But our cold maids do dead men's fingers call them.
There on the pendant boughs her coronet weeds
Clamb'ring to hang, an envious sliver broke,
When down her weedy trophies and herself
Fell in the weeping brook...

Anonyme a dit…

Pffff....Mais quand va tu nous montrer un photo ratée!!!
Je ne trouve pas de mots...Tout ce que j'aime s'y trouve! Reflets, brume, eau, mouvements, couleur...Il ne me manque que la sensation d'une brise froide...quoi que en se concentrant bien on la sentirait presque!
Bravo! Vraiment!!!

Lucie a dit…

Pour avoir l’or il faut manipuler beaucoup de boue. C’est une belle leçon de vie. La poudre d’or dont tu usais pour épicer délicatement tes photos m’a laissée pantoise bien souvent. Elle est dans l’air du Limousin, tu la saisiras de nouveau dès qu'elle passera au dessus de toi.
Je l’ai aimée , et même . Mais ce n'est pas exhaustif
[Nostalgie, nostalgie... Snif...]

Maxime a dit…

Je ne résisterai pas à la tentation de donner ma propre traduction de la mort d'Ophélie, Shakespeare dût-il se retourner dans sa tombe !

Il est un saule tors au dessus d'un ruisseau,
Qui sur le cours limpide étend ses feuilles grises.
Là elle vint revêtue de fantasques guirlandes
D'orties, de renoncules et de longues fleurs pourpres,
Que les bergers paillards nomment d'un mot grossier,
Mais que nos demoiselles appellent doigts des morts.
Là, voulant accrocher sa couronne de fleurs,
Elle grimpe, et le rameau traitreusement se rompt,
Alors choit son trophée champêtre et son corps même
Tombe dans l'onde en pleurs...


Comment ça "en anglais c'étaient des decasyllabes" ?

Algoine a dit…

ça donne à imaginer une Ophélie un peu gourde qui ne sait pas reconnaître une branche solide d'une autre qui ne l'est pas.

Pour ma part, je trouve à cette photo un caractère épique. Certainement les couleurs métalliques, le tumulte de l'eau les terrains de chaque côté qui semblent nus, adéquat pour des combat...
Ce sont des guerriers en armure que m'évoque ta photo et non une jeune inconsciente shakespearienne...

Dominique a dit…

Comme F, pffff !
Superbe lumière.

PeterParis a dit…

Un autre essai (volé) de traduction:
"Il y a en travers d'un ruisseau un saule qui mire ses feuilles grises dans la glace du courant. C'est là qu'elle est venue, portant de fantasques guirlandes de renoncules, d'orties, de marguerites et de ces longues fleurs pourpres que les bergers licencieux nomment d'un nom plus grossier, mais que nos froides vierges appellent doigts d'hommes morts. Là, tandis qu'elle grimpait pour suspendre sa sauvage couronne aux rameaux inclinés, une branche envieuse s'est cassée, et tous ses trophées champêtres sont, comme elle, tombés dans le ruisseau en pleurs." -:)

Ta photo est sans doute plus réussie que ta traduction! :-)) Mais William se sent sans doute honoré par l'effort que tu as fait!

Anonyme a dit…

Tu as trouvé une pépite ? (en dehors de cette photo bien sûr)Ces saules sont magnifiques, les gardiens du cours d'eau.

Anonyme a dit…

Très belle ta traduction, Max, plus belle que celle du fils Hugo, à mon avis (même si tes alexandrins ne sont pas très justes : tu as tendance à oublier les e muets).
En revanche, les vers de S. ne sont pas exactement des décasyllabes mais des pentamètres iambiques, à savoir qu'ils se composent de 5 groupes de deux syllabes inaccentuées / accentuées :
The / R[E]IS
a / WI
llow / GROW
s a / SLANT
a / BROOK

PeterParis a dit…

Finalement, en deuxième lecture, ta traduction gagne - même beaucoup! Désolé! :-))

Anonyme a dit…

Moi je ne suis pas d'accord : vous voilà en train de parler d'ophélie et de shakespeare alors que ce qui me remplit de joie, moi, ce ne sont pas les vers mais cette photo, sublimissime. Oui, comme F, Lucie et Jean je suis encore une fois éblouie par ton talent.

PeterParis a dit…

... et en troisième lecture, ça gagne encore! Désolé de mon premier commentaire! A éffacer!

Anonyme a dit…

les plus belles images appartiennent à ceux qui se levent tot... Splendide....

Maxime a dit…

Peu importe, Peter, ceci n'est pas sérieux !
C'est Jean, je crois, qui mériterait d'avoir le mot de la fin, car, au fond il a bien raison:
Quelle gourde, cette Ophélie !

Anonyme a dit…

On comprend les druides.

Claire D.

Algoine a dit…

Ah je savais bien que j'avais raison ! :D

Algoine a dit…

Ce qui est sympa et qui à mon avis m'a inspiré des combats, de l'agressivité et tout le tralala des chevaliers, c'est que les arbres semblent s'affronter d'une rive à l'autre , se provoquer, en avançant la base de leur branches ou en repartant en arrière. Certains font même penser à des animaux qui entrent dans l'eau pour joindre l'autre rive, ne laissant dépasser que leur tête...
Il y a beaucoup plus de mouvements qu'on le croit dans cette photo...

namaki a dit…

tu te lèves de bon matin dis donc pour aller faire des photos ! la lumière est exquise dans ce cliché et l'eau tumultueuse ! bravo encore !

pascaline a dit…

Superbe lumière et ambiance magique...

Anonyme a dit…

this is beautiful!

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